Où sont les ânes au Mali ?
Je n’essaierai jamais de convaincre personne que les calembours sont la forme suprême du détachement. Ce n’est qu’une affaire de goût et d’addiction. Certains font de petits dessins ou triturent un élastique, quand ils savent pas quoi faire. Pour ma part, je griffonne ces titrucs, comme des comptines.
Présentation de l’éditeur
Un livre-objet composé de comptines et devinettes qui jouent avec la langue. Léger et drôle.
Un nabot minable peut-il devenir homme des neiges ? Et si j’arrive en car à Mesles, comment repartir en car à Vannes ? Que choisir : potage ou papotage, steak ou pastèque ? Avec des murs, comment faire une gelée de coins ? Les Huns, finalement, sont-ils un peuple premier ?
Ces questions se posent dans les « titrucs », textes très courts, en roue libre, inclassables, truffés d’affreux calembours, graffitis griffonnés comme des comptines, des cris dans la cour de récréation, des haïkus par dessus-tête, des saluts de loin, à Boris Vian, Lewis Carroll, Robert Desnos et quelques autres. Des rires à offrir à ses amis.
Seuil 2008, 112 p.,
12 €
Acheter ce livre sur :
– Amazon
– Fnac
Extrait
Dîner zen
Potage
Papotage
Steack
Pastèque
C’est tout !
Dans ma bibliothèque
Chez moi, il y a seulement quelques livres.
Pas beaucoup, non
Pas beaucoup du tout !
Car je les choisis bien.
Rien que les auteurs
Les meilleurs !
J’ai des livres de cuisine
Le Hachis, par Mentier
Les pâtes, par Meuzan
Les huiles, par Affine
J’ai des livres qui instruisent
L’économie, par Simoni
La philosophie, par A.Doxal
L’histoire de l’écriture, par Chemin
J’ai des livres sur les animaux
Les Cygnes, par Ticulier
Et des livres médicaux
Les infections, par Hazitt
J’ai des livres qui font réfléchir
L’amour, par Taget
L’Eden, par Radi
Et d’autres qui font rêver, comme
Les voyages, par Monze et Parvaut
Mais vraiment
Celui que j’aime le plus
C’est le livre qui s’intitule
Des possibilités, par Midautre.
Fable antique et toc (Huns, 1)
Un nain et un Hun
Se tenaient par la main
La main du Hun
Dans la main du nain
Ils sortaient tous les deux
D’une église
Où le nain s’était fait baptisé
Il était devenu
Le filleul du Hun
Qui, pour sa part,
Devint le premier
Hun parrain
Pour fêter ça,
Ils allèrent à la ferme
Car ils adoraient le beurre
Surtout le plus frais
Le nain goûta
Pour la première fois
A cette merveille bon teint
Du beurre de baratte hun !
Cela prouve bien
Que les Huns
Malgré tout ce qu’on a dit
Ne sont pas
Un peuple premier